Les enjeux auxquels la société fait face doivent susciter des débats pour être compris dans ses différentes facettes.

Nous avons constaté ces deux dernières décennies une transformation majeure de notre société. Ce changement est dû à notre intégration numérique qui de façon mitigée crée un monde parallèle. Il tire sa source du basculement de notre société vers l’espace cybernétique pour créer ce qu’on appelle la société numérique. Cette situation engendre sans nul doute la cohabitation mitigée de deux sociétés antagonistes et interdépendantes.

Selon Wikipédia, « le terme société, en sciences sociales, désigne un ensemble de personnes qui partagent des normes, des comportements et une culture, et qui interagissent en coopération pour former des groupes sociaux ou une communauté »

Partant de cette définition, nous avons fait les constats suivants :

  • L’existence d’une identité numérique propre à chaque personne connectée;
  • L’organisation des individus identifiés par leur identité à travers le cyberespace;
  • La prolifération des réseaux sociaux et l’organisation des groupes;
  • La régulation de ces réseaux et du cyberespace de façon générale;

Cependant, s’il était normal que l’organisation des groupes communautaires se fasse entre des personnes qui se côtoient ou se connaissent trente années avant, aujourd’hui les gens se lient d’amitié sans jamais avoir été physiquement rencontrés. Souvent, on communique avec un robot sans jamais se questionner sur la nature de l’individu. Il suffit que l’individu en question ait une identité qui lui est propre.

En effet, le dualisme antagoniste est le fait qu’un même individu peut avoir deux personnalités et identités différentes en fonction du monde dans lequel il se trouve. Là encore, il peut avoir plusieurs comportements en fonction du groupe communautaire il se trouve, soit dans le cyberespace ou dans le mode dit réel.

Force est de constater que l’interaction des individus à travers le monde numérique est plus importante aujourd’hui. Chaque jour, nous générons une quantité colossale d’informations sans nous poser la question de leur sécurité. Si vous possédez un téléphone intelligent, disposez de comptes dans les médias sociaux, remplissez des déclarations de revenus, naviguez sur Internet, utilisez une carte de crédit, avez un bracelet Fitbit ou interagissez avec un appareil du type Alexa ou Google Home, vous communiquez un grand nombre d’informations.[1]

Entre autres, le comportement des individus entre les deux sociétés constitue un défi majeur auquel les décideurs étatiques, organisationnels ou solitaires doivent relever. L’humain ou l’individu numérique (que j’appellerais ehuman) constitue le maillon faible qui doit être renforcé. Ce renforcement passerait sans doute par son hygiène cybernétique afin de mitiger certains risques auxquels il fait face.

Selon le journal du net, le mode comptait plus de 4,79 milliards d’internautes et au troisième trimestre 2020, Facebook à elle seule contenait 2,74 milliards d’abonnés. Les récents développements politiques en Amérique du Nord illustrent le poids des organisations privées dans la régulation de la société numérique. Tous ces faits montrent clairement que les enjeux sociétaux doivent être abordés et traités afin de bâtir une société numérique plus juste et équitable en dépit du fait que les fossés numériques s’accélèrent.

En effet, des organisations au sein de la société œuvrent ardemment pour monter des programmes permettant de sensibiliser les gens sur les nouvelles menaces susceptibles d’impacter leur mode de vie. Des programmes sont montés par des états afin d’adresser les enjeux cybernétiques et leurs impacts sur l’humain et les actifs physiques et informationnels. Tant d’autres initiatives sont prises à travers le monde, car les enjeux de cybersécurité sont réels.

Enfin, iIl importe, plus que jamais de comprendre que notre comportement numérique constitue un vecteur important dans la mitigation des risques communs auxquels nous faisons face ou à l’opposé un canal de diffusion de menaces sur notre société.

 

 

 

 

[1] https://inm.qc.ca/edq2020-cle14/

 

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